Dunkerque de Christopher Nolan – Notre Critique

Dunkerque, des images époustouflantes et zéro émotion.

Mai 1940. Panique sur la plage, des avions ennemis piquent sur la foule, des soldats se mettent à plat ventre, explosent, se ruent vers un seul navire pour échapper à l’enfer. Une fois à bord, des avions encore. Boum. Le navire coule. Des soldats meurent encore. Les avions anglais pour sauver. Combats aériens. Des yachts privés traversent la manche. Sauvent des pilotes tombés à l’eau, des soldats naufragés de navires coulés… retour sur la plage, des avions ennemis bombardent encore, sur l’eau, des navires coulent, dans l’air, les pilotes combattent toujours…

Bande son prenante : boum ! ratatatata ! boum ! paw ! zchouque, l’impact de balle sur un corps fait donc bien zchouque… le tout sur un tapis permanent de musique du genre mes poils se redressent.

On voit donc tout ce petit monde courir, se mettre à l’abris, mourir, couler, nager, mourir, piloter, se crasher, mourir. Le tout sans jamais savoir qui c’est réellement. Un films sans personnages.

Christophe Nolan joue à « World Of Warships ». Nous, on regarde l’écran par dessus son épaule. Et comme spectateur de tout bon jeu vidéo de guerre, frissons oui, émotions non.

Le spectateur comme objet d’étude de ses capacités émotionnelles. Car c’est finalement comme ça qu’on fait la guerre aujourd’hui. Un opérateur pilote un drone, les victimes on s’en fout…

Réalisateur : Christopher Nolan
Titre original : Dunkirk
Bande originale : Hans Zimmer
Scénario : Christopher Nolan

Distribution: Fionn Whitehead, Mark Rylance , Tom Hardy, Harry Styles